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En travaillant d’arrache-pied pour diversifier ses compétences, Rafael a réussi peu à peu à échapper au stéréotype du nègre rigolo, battu mais content. Il a appris l’art du dressage des animaux et s’est imposé dans un numéro célèbre le montrant aux prises avec un kangourou boxeur. Il s’est imposé également comme artiste de music hall, avec son célèbre gilet rouge. Son chapeau de paille incliné sur le sourcil a remplacé le chapeau haut de forme de ses débuts. Avec Foottit, il s’est produit dans presque tous les music halls, les théâtres et les cafés-concerts de Paris, notamment pour des représentations de bienfaisance. Le duo invente ce qu’on appelle à l’époque « l’acrobatie de salon ».

En 1902, le Nouveau-Cirque présente une pantomime intitulée « Joyeux nègres » qui impose la mode du cake walk, danse issue de la culture des esclaves afro-américains. C’est un coup dur pour Rafael car désormais il n’est plus le seul artiste noir de la scène parisienne. En 1905, le directeur du Nouveau-Cirque refuse de renouveler son contrat. Rafael parvient à se faire engager au cirque Métropole (qui devient en 1908 le cirque de Paris). Mais il ne fait plus équipe avec Foottit.